dimanche 3 août 2008

¡ A por ellos, oé !







2008, année de l’Espagne ?

Vu de ce côté des Pyrénées, le doute n’est plus permis. La réponse est bien évidemment affirmative.

Et comment ne pas leur donner raison ? En deux mois, ils ont à peu près tout raflé sur les grandes compétitions internationales :

Rafa Nadal n’est plus le marathonien de la terre battue invincible sur l’ocre mais nettement moins complet que son grand rival, le suisse Roger Federer.
Le natif de Manacor (îles Baléares) a confirmé les pronostics en battant en finale de Roland Garros Roger Federer. Mais on ne peut pas s’empêcher de penser à la sensation de puissance laissée ce jour là.

Il a écrasé Federer en ne laissant à son rival que quatre jeux (6-1, 6-3, 6-0) en 1h47 de jeu. Si ce n’est pas écraser son adversaire…

Pire, loin de sa surface favorite, dans le jardin de Federer, sur l’herbe londonienne de Wimbledon, Rafael Nadal mettait un terme à cinq années de règne du suisse.

Ce dimanche 6 juin 2008, les deux protagonistes ont écrit l’histoire et fait de cette finale l’un des plus beaux matches (le plus beau selon certains observateurs) de l’histoire du tennis.

6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7. Cinq sets, 4 heures 48 minutes de jeu effectif de très très haut niveau. Une finale qui commence à 15 heures, interrompue deux fois par la pluie et termine dans l’obscurité.

Nadal a démontré qu’il avait les épaules assez solides pour être le nouveau numéro 1 mondial et remporter les Jeux Olympiques de Pékin de ce mois d’août.


Le 29 juin 2008, c’est la Furia Roja qui a écrit l’histoire.

En football, l’Espagne c’était un peu la France pré-1998, une sélection de loosers, la championne du monde des matches amicaux. Jusqu’ici, un palmarès plus qu’insignifiant au plus haut niveau. Quelques titres dans les sélections de jeunes, un titre olympique obtenu à domicile, aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, et un titre de champion d’Europe, toujours à domicile, à Madrid en 1964 devant le dictateur Franco après seulement deux matches et deux victoires poussives en phrase finale à domicile.

Rien à voir avec le palmarès des clubs de football espagnols qui outre le Barça et le Real Madrid, ont démontré qu’ils savaient ce qu’était gagner, en jouant bien au ballon qui plus est.

La Selección, c’était le parent pauvre du sport espagnol. Une équipe incapable de passer le cap des quarts de finale en grande compétition : la France (2000, 2006), la Corée du Sud (2002), l’Italie (1994)…autant de mauvais souvenirs pour une équipe d’Espagne technique mais incapable de donner le coup de grâce à un adversaire malmené.

Rien ne prédisposait l’Espagne de 2008, coachée par le même Luis Aragonés qu’en 2006 vaincu par la France et l’attaquant star Raúl snobé par Luis Aragonés, de connaître un meilleur sort que ses prédécesseurs. Et pourtant, l’Espagne a émerveillé le monde du football par la qualité de son jeu de passes courtes et redoublées appelé ici « Tiki Taka ».

Les petits milieux de terrain Xavi, Silva, Iniesta et Cesc Fabregas ont fait tourner la tête à leurs adversaires en monopolisant le ballon et à en faire un bon usage. Ajoutez à cela des attaquants (Villa et Torres) opportunistes, une révélation pour le Makélélé hispano-brésilien Senna, une défense qui ne prend pas l’eau (Capdevila, Puyol, Marchena et Ramos et un gardien de but (Casillas) au dessus du lot.

En quarts de finale, la France remerciait l’Espagne d’éliminer l’Italie dans la séance de tirs aux buts avant les démonstrations offensives contre la Russie en demi puis l’Allemagne en finale.

Après tant de déceptions, la Roja avait enfin, le 29 juin 2008, remporté un titre majeur. Iker Casillas, le portier du Real Madrid pouvait soulever la Coupe et le troisième gardien espagnol, Andrés Palop, savourer recevoir la médaille par le Président de l’UEFA Michel Platini.

Un détail, Palop portait un maillot similaire à celui que portait Luis Miguel Arkonada le 27 juin 1984. Ce dernier a encaissé un « but gag » sur un coup franc anodin qui passait sous son ventre en finale de l’Euro 1984. Ce but était alors inscrit dans un Parc des Princes de Paris aux anges par…Michel Platini (actuel président de l’UEFA si vous avez suivi).

Tennis, football, l’Espagne sportive ne pouvait pas en rester là. Sur sa lancée, le Tour de France était le prochain objectif de Don Quichotte en shorts.

Je peux témoigner, qu’en l’absence d’Alberto Contador, tenant du titre (et espagnol), les principales chances ibériques pour la Grande Boucle reposait sur les mollets du murcien Alejandro Valverde.

Polyvalent, à l’aise en montagne, au sprint et bon rouleur, ce dernier possède toutes les caractéristiques d’un futur vainqueur du Tour de France. Un jour sans sur les pentes d’Hautacam dans les Pyrénées ont eu raison de ses ambitions.

Contador non invité pour appartenir à une équipe kazakhe suspecte de pratiquer le dopage, Valverde irrégulier sur ces trois semaines, c’est Carlos Sastre qui a fini, contre tous pronostics, avec le maillot jaune sur les Champs Élysées.

Sastre, comme beaucoup de cyclistes espagnols est un grimpeur. Un petit gabarit capable de se hisser en haut des cols plus vite que des sprinteurs ou des rouleurs. En revanche, Sastre perdait très souvent toute chance de victoire dès que la route s’aplanit.

L’espagnol a cette fois su construire sa victoire dès les premiers lacets de l’ascension vers l’Alpe d’Huez le mercredi 23 juillet avant de confirmer ses progrès en contre-la-montre lors de la pénultième étape le samedi 26 et en résistant à son dauphin, l’australien Cadel Evans, spécialiste de l’exercice.

Sur les Champs Élysées, un autre espagnol montait sur le podium en la personne d’Oscar Freire. Le cantabrais parvenait à conserver son maillot vert, qui distingue le meilleur sprinteur jusqu’à Paris, lui qui avait pour habitude d’abandonner dès que le Tour de France abordait les étapes de haute montagne.

Avec Sastre, Contador, Valverde, Freire et Samuel Sanchez, l’Espagne a de très grandes chances de médaille aux Jeux Olympiques de Pékin le 9 août.

Outre ces trois grandes victoires que sont celles de Nadal, de la sélection espagnole de football et de Carlos Sastre, il ne faut pas oublier que l’Espagne, depuis les derniers JO de 2004, a remporté des succès un peu partout.

La Sélection de Basket-ball a remporté le titre de Championne du monde en septembre 2006 et est devenu vice-championne d’Europe 2007. La Dream Team version espagnole risque de faire très mal en alliant le talent individuel et collectif de joueurs comme les frères Pau et Marc Gasol, Joan Carles Navarro, Rudy Fernandez, Ricky Rubio (pas encore 18 ans), José Calderón ou encore Jorge Garbajosa.

Comme leurs confrères basketteurs, les handballeurs ont aussi enchaîné le titre de champion du monde en 2005 et de vice-champion d’Europe en 2006 (battue par la France). Quant aux joueurs de Water-polo, deux médailles de bronze ont été gagnés aux Championnats d’Europe (2006) puis du Monde (2007).
Le dernier sport collectif à avoir ouvert son palmarès a été le volley-ball avec la victoire à Moscou en finale du Championnat d’Europe 2007 contre la Russie.

Les sports collectifs espagnols à l’honneur, nous n’oublierons pas non plus les victoires plus individuelles de ces quatre dernières années du pilote de Formule 1 Fernando Alonso, double champion du monde en 2005 et 2006. Nadal a remporté 4 Roland Garros et, nous l’avons vu, un tournoi de Wimbledon en juin 2008.

Les motards Dani Pedrosa, Jorge Lorenzo, Héctor Barberá, Álvaro Bautista enchaînent les titres et les victoires et les trois derniers vainqueurs du Tour de France sont espagnols (Oscar Pereiro, Alberto Contador, Carlos Sastre).

Après ses quatre médailles d’or sur quatre compétitions aux Championnat d’Europe 2008 de natation synchronisée, la barcelonaise Gemma Mengual Civil constitue également une grande source de médaille pour ces Jeux Olympiques à venir.

Au vu de ce panorama, on peut dire que le sport espagnol est au sommet de sa réussite. Les résultats sont là, le sport est très populaire et partout, à la télévision, dans les journaux, sur les lèvres des responsables politiques comme sur celles de Paco dans le Bar du café d’en bas.

Quelles perspectives pour ces Jeux Olympiques, l’Espagne y va en force, décomplexée par quatre années remplies de titres et huit dernières semaines particulièrement glorieuses. Les quatre prochaines le seront-elles aussi ? Réponse le 24 août, à la cérémonie de clôture de ces Jeux Olympiques.








¿ 2008, año de España ?

Visto desde este lado de los Pirineos, la duda no esta permitida. La respuesta es evidentemente positiva.

Y como no darles la razón ? En dos meses, ganaron todo lo que se podía ganar en las grandes competiciones internacionales:

Rafa Nadal ya no es el maratoniano invencible sobre la tierra batida, pero netamente menos completo que su gran rival, el suizo Roger Federer.

El manacorí (Islas Baleares), confirmó los pronósticos venciendo en la final de Roland Garros Roger Federer. Pero no nos podemos evitar pensar en la sensación de potencia dada este día.

Aplastó Federer dejando a su rival sólo cuatro juegos (6-1, 6-3, 6-0) en 1h47.

Peor, lejos de su superficie favorita, en el jardín de Federer, sobre el césped londinense de Wimbledon, Rafael Nadal ponía un final de cinco años de reinado del suizo.

Este domingo 6 de junio 2008, los dos protagonistas escribieron historia e hicieron de esta final uno de los partidos (el mas bonito según algunos observadores) de la historia del tenis.

6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7. Cinco mangas, 4 horas 48 minutos de juego efectivo de muy muy alto nivel. Una final que comenzó a las 15, interrumpida dos veces por la lluvia y que acabó en la oscuridad.

Nadal demostró que tenía los hombros lo bastante sólidos para ser el nuevo numero 1 mundial y ganar los Juegos Olímpicos de Pekín de este mes de agosto.


El 29 de junio 2008, fue la Furia Roja quien escribió historia.

En fútbol, España es un poco el equipo de Francia pre-1998, una selección de loosers, la campeona mundial de los partidos amistosos. Hasta ahora, un palmarés de lo mas insignificante al alto nivel. Algunos títulos en las selecciones de jóvenes, un título olímpico obtenido a domicilio en los Juegos Olímpicos de Barcelona en 1992, y un título de campeón de Europa, también en casa, en Madrid en 1964, por delante del dictador Franco después de sólo dos partidos y dos victorias difíciles en la fase final.

Nada que ver con el palmarés de los clubes de futbol españoles que, además del Barça y del Real Madrid, demostraron que sabían ganar, y con un juego de calidad.

La Selección, es un poco el pariente pobre del deporte español. Un equipo incapaz de pasar los cuartos de final de una gran competición: Francia (en 2000 y 2006), Corea del Sur (2002), Italia (1994)…malos recuerdos para una selección española con buen nivel técnico pero incapaz de dar el toque final a un adversario dominado.

Nada predisponía la España de 2008, entrenada por el mismo Luis Aragonés que fracaso en 2006 contra Francia y sin su delantero estrella Raúl, apartado por Aragonés, de tener un mejor destino que sus predecesores. Sin embargo, España maravilló el mundo del futbol con su juego de calidad hecho de pases cortos y doblados llamado aquí “Tiki Taka”.

Los pequeños mediocampistas Xavi, Silva, Iniesta y Cesc Fàbregas marearon a sus adversarios monopolizando el balón y haciendo un buen uso de este.
Añádanle a esto delanteros (Villa y Torres) oportunistas, una revelación para el Makelélé hispano-brasileño Senna, una defensa que ya no es el tacón de Aquiles del equipo (Capdevila, Puyol, Marchena y Sergio Ramos) y un portero (Casillas) por delante de los demás.

En los cuartos de final, Francia agradecía España por eliminar Italia en la tanda de penaltis antes de las demostraciones ofensivas contra Rusia en semi y Alemania en la final.

Tras tantas decepciones, la Roja había logrado, por fin el 29 de junio 2008, un título mayor. Iker Casillas, el portero del Real Madrid podía alzar la Copa y el tercer portero español, Andrés Palop, saborear recibir la medalla por parte del Presidente de la UEFA Michel Platini.

Un detalle, Palop llevaba una camiseta similar a la que llevaba Luis Miguel Arkonada el 27 de junio 1984. Arkonada encajó un gol de broma sobre un disparo anodino que pasó por debajo de sus axilas en la final de la Eurocopa 1984 contra Francia. Este gol fue marcado en un Parque de los Príncipes en el paraíso por…Michel Platini (actual presidente de la UEFA si me han seguido).

Tenis, futbol, la España del deporte no podía quedarse a medio camino. El Tour de France era el próximo objetivo de los Don Quijotes con pantalón corto.

Puedo testificar que en la ausencia de Alberto Contador, vencedor de la edición 2007, las principales opciones ibéricas para el Tour eran las del murciano Alejandro Valverde.

Polivalente, cómodo en montaña, buen velocista y buen rodador, Valverde posee todas las características de un futuro vencedor del Tour de France. Un mal día en la subida de Hautacam en los Pirineos le impidieron llevar a cabo sus ambiciones.

Contador, no invitado por pertenecer a un equipo kazako sospechoso de practicar el dopaje, Valverde irregular durante estas tres semanas, fue Carlos Sastre quien terminó, contra todos los pronósticos, con el maillot amarillo sobre los Campos Elíseos.

Sastre, como muchos ciclistas españoles es un escalador. Sin embargo, Sastre perdía seguido toda posibilidad de victoria final cuando la carretera se ponía llana.

El español supo esta vez construir su victoria desde las primeras curvas de la subida hacia l’Alpe d’Huez el miércoles 23 de julio antes de confirmar sus progresos en la contrarreloj en la penúltima etapa el sábado 26 y resistiendo al australiano Cadel Evans, especialista en este ejercicio.

Sobre los Campos Elíseos, Oscar Freire, otro español subió en el podio. El cantabro lograba conservar su maillot verde, que distingue el mejor velocista, hasta Paris, él que estaba acostumbrado en abandonar cuando comenzaban las etapas de alta montaña.

Con Sastre, Contador, Valverde, Freire y Samuel Sánchez, España tiene muy grandes posibilidades de medallas en los Juegos Olímpicos de Pekín el 9 de agosto.

Además de estas tres grandes victorias que son las de Nadal, de la Selección española de futbol y de Carlos Sastre, no cabe olvidar que España, desde los últimos JJ OO de 2004, conoció éxitos en varios ámbitos deportivos.

La Selección de baloncesto ganó el título de Campeona del Mundo en septiembre 2006 y se hizo subcampeona de Europa 2007. La Dream Team versión española puede ir muy lejos con el conjunto de talento individual y colectivo de jugadores como los hermanos Pau y Marc Gasol, Joan Carles Navarro, Rudy Fernández, Ricky Rubio (que no tiene 18 años aun), José Calderón o Jorge Garbajosa.

Como sus compañeros baloncestistas, los jugadores de balonmano enlazaron el título mundial en 2005 y de subcampeón de Europa en 2006 (vencida por Francia). En cuanto a los jugadores de waterpolo, dos medallas de bronce fueron logradas en los Campeonatos de Europa (en 2006) y del Mundo (en 2007).
El último deporte colectivo en haber abierto su palmarés fue el voleibol con una victoria en Moscú en la final del Europeo 2007 contra Rusia.

No olvidaremos tampoco las victorias más individuales de estos cuatro últimos años del piloto de Formula 1 Fernando Alonso, bicampeón del mundo en 2005 y 2006. Nadal ganó 4 Roland Garros y, lo vimos, un torneo de Wimbledon en junio 2008.

Los motociclistas Dani Pedrosa, Jorge Lorenzo, Héctor Barberá y Álvaro Bautista enlazan los títulos y las victorias y los tres últimos Tour de France fueron ganados por corredores españoles (Oscar Pereiro, Alberto Contador, Carlos Sastre).

Tras sus cuatro medallas de oro sobre cuatro competiciones en los Campeonatos de Europa de Natación Sincronizada de 2008, la barcelonesa Gemma Mengual Civil constituye también una gran fuente de medallas en vista de los próximos Juegos Olímpicos.

Viendo este panorama, podemos decir que el deporte español está a la cima de sus éxitos. Hay resultados, el deporte es muy popular y por todos lados, en la televisión, sobre los labios de los responsables políticos como sobre los de Paco en el Bar de abajo.

¿Que perspectivas para estos Juegos Olímpicos? España va segura de su fuerza, desacomplejada por cuatro años llenos de títulos y las ocho últimas semanas particularmente gloriosas. ¿Las cuatro que vienen las serán también?

Respuesta el 24 de agosto en la ceremonia de cláusula de estos Juegos Olímpicos.

1 commentaire:

L.A. a dit…

LOS PROTAGONISTAS? donde lo he escuchado antes??
Suerte en tus escritos, como lo he dicho siempre: "deberias ser periodista"